[AUDIO_VIDE] Alors nous arrivons au terme de ces quatres semaines de cours, on a vu les questions de déchets, les questions d'adduction en eau potable, les questions d'assainissement, les questions de santé publiques, si on devait garder, je dirais, deux, trois éléments les plus importants pour vous, sur ces questions d'environnement, qu'est-ce qu'on pourrait dire comment pourrait-on résumer en quelques mots, le cours qu'on vient de suivre pendant quatre semaines? >> Les questions d'environnement urbain sont un défi à mon avis très important, >> Notamment la question d'alimentation en eau potable. En fait, tout est finalement priorité si on voit bien dans les villes africaines où certains problèmes n'ont pas pu être réglés. Donc il se posera certainement des questions de choix de priorités sur tel ou tel aspect. Mais il faut gérer le problème de manière globale à mon avis. La question des cycles de l'eau, je crois que l'on parle un peu plus de gestion intégrée des ressources en eau, qui est une approche donc qui permet de prendre les questions d'approvisionnement en eau à partir d'une certaines ressources, les questions liées aux rejets, donc l'assainissement urbain, aussi bien liquide que solide, intervient là dedans, il faut pouvoir le traiter de manière globale. C'est une situation compliquée pour les villes, évidemment lorsque vous êtes un étranger vous allez dans une ville vous allez généralement dans les endroits où vous n'avez pas la, comme on appelle, l'opportunité de voir un peu ces situations un peu dramatiques qui se rencontrent. Mais tout est urgence, tout est urgence. Mais je crois, si je devais donc prendre un certain nombre de décision, c'est de voir, c'est de régler la question de l'eau, de régler l'assainissement aussi bien liquide que pluvial et la question des déchets. Des solutions existent, pour pouvoir financer, je voudrais dire pour pouvoir financer donc les améliorations dans ces sens, et assez souvent c'est parce qu'on ne réfléchit pas assez sur les questions du financement, je reviens encore là dessus, qu'on ne fait pas le premier pas dans la réflexion, dans la recherche de solution pour pouvoir donc mettre en, trouver les solutions à ces questions-là . Mais, à mon avis, tout est prioritaire. Tout est prioritaire donc et quelqu'un disait que, assez souvent c'est le déchet, ce sont les déchets solides qui, c'est la gestion des déchets solides qui est la plus municipale donc des services. Mais l'eau également, l'eau et les questions liées aux éliminations des eaux usées, parce qu'il ne suffit pas assez souvent de fournir de l'eau aux populations, fournir c'est bien, mais il faut aussi d'un côté évacuer cette eau là . Parce que cet eau qu'on leur fournit, elles l'utilisent, et donc si elles l'utilisent il y a des résidus. Mais, comme on n'intègre pas, pendant longtemps on n'a pas intégré les questions d'assainissement dans les politiques ou dans les actions d'amélioration d'accès à l'eau potable, l'assainissement est resté en marge donc des questions d'environnement urbain, mais je crois que de plus en plus cette division change donc en intégrant, en prenant en compte la question de ou en voulant traiter la question de l'eau potable, on voit la nécessité de prendre en compte les questions d'assainissement et les questions de gestion des déchets solides. Donc je crois que le tout va ensemble, et si c'est principaux problèmes d'eau potable, d'assainissement, et de déchets sont réglés, évidemment cela aura un impact assez important sur la santé, permettra donc par conséquent d'accroître, d'avoir une population moins malade, et donc capable d'innover, d'investir, de travailler et de produire, donc capable de créer de la richesse, ce qui va contribuer à améliorer les ressources locales, permettre également de faire les investissements, donc nous sommes dans un cercle, cercle vicieux. >> Mais alors justement, qui finance? Comment finance-t-on tout ça? >> La grande question du financement, je l'ai dit, >> il y a des des ressources qui sont mobilisables, aussi bien, à différents niveaux. Par le biais des taxes, taxe sur l'eau par exemple, le Burkina par exemple a réglé la question de l'assainissement à partir des taxes prélevées sur l'eau, pour permettre le financement de l'accès à l'assainissement et au fonctionnement donc du réseau, pour ce qui est du réseau donc d'assainissement ; pour la question des déchets, dans certains pays on a expérimenté la taxation sur l'électricité, donc évidemment lorsque vous êtes un gros consommateur, sa rejoint un peu en partie votre préoccupation, le gros consommateur d'électricité payera des taxes qui sont plus élevées. Donc cela peut contribuer à financier la filière des déchets. De toute façon on s'est rendu compte que la taxe que payaient les populations pour l'enlèvement des déchets n'était pas à même de pouvoir couvrir ces charges là . Le Maroc est un bel exemple où ils ont mis en place donc une taxation qui arrive à pouvoir couvrir ces charges là . L'usager, c'est-à -dire l'habitant, peut contribuer également, par différents mécanismes ; s'il le consommateur de l'électricité paye, si bénéficiaire du service, il payera, donc il y des possibilités de mobiliser des ressources existantes. Comment mobiliser ces ressources, là c'est toute la question qui se pose généralement aux pouvoirs publics lorsqu'il s'agit de le faire. >> Enfin pour terminer, j'aurais envie de vous demander, si on devait faire l'agenda environnemental des villes africaines, par quoi devrait-on commencer prioritairement, quelle est >> l'urgence aujourd'hui dans les villes africaines, si l'on parle strictement des questions d'environnement? Alors, agenda, s'il faut un agenda, moi je pense, je l'avais dit, peut-être que vous ne l'avez pas bien perçu, mais j'avais parlé de la question d'accès à l'eau, à l'assainissement, à la gestion des déchets. Ces trois domaines me paraissent fondamental pour améliorer un tant soit peu le cadre de vie des populations. Evidemment, les autorités sont ballottées entre plusieurs urgences, entre les urgences journalières qu'elles doivent traiter, et les urgences qu'elles doivent gérer sur le moyen, le court terme, autre. Mais ça nous renvoie toujours à la question de la planification, ça nous renvoie toujours à la question de la planification. Planifier ça veut dire organiser, prévoir un certain nombre d'interventions qu'il faut faire. Mais je crois qu'à ce niveau là de ressources, il y a des ressources qui sont mobilisables aussi bien auprès de la communauté internationale qu'au niveau local où on peut par exemple intéresser un certain nombre de partenaires à participer. Je m'excuse mais, en ville vous trouvez des personnes qui ont des fortunes colossales. Pourquoi le privé ne s'intéresse-t-il pas? Est-ce que parce que le cadre ne lui est pas offert pour intervenir? Mais voila aussi une source de mobilisation des ressources des individus des privés qui peut-être préfèrent investir dans un domaine plutôt que dans un autre. Mais les sociétés distributrices d'eau ou d'assainissement, dans un certain nombre de pays, ce sont les privés qui sont, qui investissent dans ces secteurs-là . Pourquoi nos opérateurs privés africains, pour employer ces termes, n'investissent pas ce champ? Généralement ce sont les petits, les vidangeurs, ceux qui ont un véhicule, deux véhicules mécaniques pour faire la vidange, ou les éboueurs qui font, ou le maçon du coin qui vient construire votre fausse sceptique ou autre, mais, il y a des ressources qui peuvent être générées à partir de ces activités. Le privé de manière général ne s'investit pas, n'est pas à mon avis assez imaginatif ou innovant dans ces domaines là pour pouvoir investir un certain nombre de champs. Peut-être qu'il ne perçoit pas bien que en investissant dans ces champs, il pourrait tirer des bénéfices. >> Une ultime question pour moi, on comprend en vous écoutant dans notre discussion mais également dans les quatres semaines de cours, que on met en avant un certain nombre de problèmes, de dysfonctionnements, et puis qu'on a >> des pistes pour y répondre pour dépasser ces dysfonctionnements. Mais à votre avis, quel serait finalement qu'est-ce qui aurait changé dans le contexte pour pouvoir être positif sur ces questions de changement, qu'est-ce qui aujourd'hui nous ferait croire que ça ira mieux demain, alors que finalement sans doute l'analyse que nous faisons ensemble ici, d'autres l'ont peut-être déjà faite par le passé et les choses n'ont pas évoluée. Quels serait à votre avis, les leviers à actionner, ou qu'est-ce qui fait que dans le contexte national ou international on peut être positif sur cette manière de dire, on connait, ça valait un petit peu mieux, on sait vers quoi on tend, et l'objectif sera un peu meilleurs que il n'a été par le passé. >> Alors je prendrai pour cela un seul exemple. Il y a quelques décennies, les activités des vidanges par exemple c'était soit la mairie, avec ces engins qui le faisait. Aujourd'hui vous avez toute une floraison d'activités en fait de vidanges qui se réalisent par des opérateurs privés. Parce que ceux-là ont compris, ils ont investi un champ qui était déserté par la collectivité. Donc ça veut dire que l'esprit entrepreneur de certains citadins peut se révéler bénéfique. Alors la question se pose eux n'iront pas investir dans un, comment on appelle, dans un centre de dépotage pour les boues des vidanges, à qui incombe cette responsabilité? À qui incombe cette responsabilité de pouvoir organiser donc? C'est vrai que c'est mis bout à bout à mon avis que chaque acteur concerné par les questions urbaines, autour d'une même table, on peut arriver à des solutions. Ca nous ramène à la question de l'organisation du service, de son fonctionnement, de la définition des règles de fonctionnement, donc aux questions législatives, aux questions règlementaires et aux responsabilités de différents acteurs. Or à ce niveau, j'avoue que il y a matière à réflexion pour que le cadre qui doit organiser donc ces secteurs là puisse être fonctionnel et efficace, il faut pouvoir donc investir ces champs. Les partenaires sont prêts à aider, pourvu aussi que nous, africains, pour ne pas dire décideurs et populations africaines soient assez imaginatives pour pouvoir être à même également de proposer et de changer sur ce qui est bon ou ce qui n'est pas faisable pour les villes. >> Un grand merci pour toutes ces réponses qui étaient franches, un grand merci pour le cours, on a apprécié, les participants, tout comme moi, >> ont apprécier vous écouter, j'espère que vous avez eu le même plaisir à nous donner le cours que nous à vous écouter, encore merci. >> Merci, merci, c'est à moi de vous remercier. Vous avez donné l'opportunité d'intervenir sur des questions qui peut-être n'étaient pas apparues dans mon cours, mais avec cet échange je crois que j'ai dû aborder un certain nombre de points et je vous en remercie également. >> Merci. >> Au revoir. [AUDIO_VIDE]